- Cueillette des cocons de sangsues
- Cocons de larves de sangsues
- Repas convivial
- Repas convivial
- Repas convivial
Bonjour à toutes et à tous, reprise des activités pour l’Amereve en cette fin d’été.
Le 11 septembre 2025, cap sur Audenge avec un temps incertain mais qui se révèlera correct. Après une hésitation sur le chemin forestier à prendre, nous avons découvert l’élevage des sangsues de Madame Latrille, dans un enclos contenant une quinzaine de bassins creusés au XIX° siècle. Le tout avec des nénuphars, et des moustiques !, et une population d’environ 100 000 sangsues.
La période de reproduction débute fin août chez ces animaux hermaphrodites, et il en résulte des cocons présents dans la terre bordant les bassins, contenant chacun plusieurs larves, qui, une fois écloses, mettront un an et demi pour être adultes, et se nourriront de sang (batraciens, petits mammifères {rongeurs} ou oiseaux). Ces sangsues ont une ventouse buccale avec des dents créant une plaie et favorisant la succion du sang, elles sécrètent différentes protéines dont un anticoagulant, l’hirudine, des substances antiinflammatoires et antihistaminiques.
Il suffit alors de récolter les cocons par grattage de bords de bassins. Les cocons seront ensuite transportés au laboratoire d’Eysines pour éclosion, élevage et conditionnement des sangsues avant utilisation ou expédition.
Les sangsues ont été utilisées en médecine dans le passé et des expérimentations sont en cours (traitement des thromboses veineuses, des hématomes, des plaies, des lymphoedèmes…).
Une pause-déjeuner conviviale a suivi avant le retour sur Bordeaux de notre équipe du jour.
A ce fidèle compte-rendu de Patrick Clerdan, je rajouterai mon impression : nous avons rencontré une équipe de personnes enthousiastes de cette thérapeutique naturelle. Les exploitants, mère et fils, mais aussi une infirmière du CHU de Bordeaux qui pose les sangsues en plus de son travail, et une patiente qui nous a raconté son parcours et les résultats époustouflants et rapides de ce traitement sur un hématome profond et une ostéite de la mandibule ! On peut s’étonner du peu de recherches sur cette voie thérapeutique connue depuis la nuit des temps. La seule exploitation française est à Audenge en Gironde qui exporte même aux USA !
Excellente visite que nous devons au flair très sûr d’Annick Cousset !
Vincent BL












